Depuis cet endroit, j’ai commencé à inclure des dessins cachés dans mon dessin principal à la manière des petits fascicules qui m’amusaient tant lorsque j’étais enfant. Il fallait par exemple trouver, dans une scène de chasse, le lapin qui était caché dans les arbres. Alors moi j’ai fais de même en cachant un personnage de circonstance dans chaque dessin. A vous de le découvrir.  A titre d’exemple voici le “diable des Vallerettes” et le fantôme des lieux qui se cachent dans la forêt du dessin ci-contre:
Voici mes peintures de fermes vaudoises, j’essaie de ne dessiner que des fermes “en activité”, ce qui est de plus en plus rare. Ces magnifiques fermes datent pour la plupart de 1810 à 1870, époque bénie pour l’habitat rural en pays vaudois. En effet, les Bernois étaient partis et les paysans, devenus propriétaires avaient enfin le moyen de se construire leur propres maisons. Mais de ceci j’en parle plus longuement dans mon site “Bière village vaudois” qui est aussi en ligne. Mais que le visiteur étranger de mon site ne se fasse pas d’idées fausses sur notre “joli canton”: de ces merveilles il n’en reste plus tellement car elle ont trop souvent étés démolies pour laisser place à des horreurs en béton ou bien alors rénovées par des gens voulant en faire des appartements de rapport et qui en ont brisés l’âme. Mais voilà, comme je viens de ce coin, je ne voulais pas partir jusqu’en Bourgogne où le patrimoine est bien mieux protégé, pour dessiner. Et en plus, c’est mon coin alors autant en répertorier les derniers beaux vestiges avec l’espoir de mieux les faire apprécier et donc protéger. Ces photos sont protégées par un Copyright. 
Cette ferme somptueuse est plus ancienne que les fermes traditionnelles vaudoises. Elle rappelle plutôt les fermes bourguignonnes. Espérons qu’elle reste debout encore longtemps et qu’un promoteur n’aie pas l’idée de la transformer en logement et d’y mettre de ces horribles fenêtres sans cloisons qui dénaturent tellement l’apparence de ces vielles demeures. Et bien qu’elle soit située à près de 700 mètres d’altitude, sur la façade sud, en plein soleil, y murit un abricotier, ce qui est rare en pays vaudois.
...celle-ci n’est pas une ferme mais un moulin, on le reconnait car un moulin est souvent une construction en hauteur. Les épis arrivaient sur un char par la grande porte ronde puis ils étaient montés par un monte-charge au 2e étage, On repère l’emplacement de ce monte charge par les deux fenêtres noires au dessus de la porte ronde. Puis le grain était travaillé au fil des étages et, de la porte carrée de la remise, les sacs  de farine sortaient à nouveau sur un char.  
Cette petite ferme se trouve au bord d’une route ancienne et de ce fait elle n’est pas tournée avec la façade habitation au sud comme c’est la règle dans les fermes vaudoises de cette époque, mais façade donnant à l’ouest sur la route. Eh oui c’était un café il y a bien longtemps: le “Café de l’Amitié” et les propriétaires en ont conservé l’enseigne sur laquelle on voit une chaleureuse poignée de mains.
Voici une ferme vaudoise typique. Elle date de 1828,  elle est tournée grand côté avec l’habitation au sud, l’habitation est à gauche de la façade et ainsi elle est protégée du froid par l’écurie et la grange (grande porte ronde). A gauche de l’habitation, il y a un mur qui dépasse et qui protège de la pluie. Sur le mur pignon Est (murs des petits côtés), il n’y a pas de fenêtre à cause de la bise parfois violente chez nous. Les deux petits bâtiments sur la droite sont des adjonctions qui ont étés faites vers 1870, lorsque le paysan a eu le moyen de, en plus des vaches, prendre quelques cochons. Les “oeils de boeuf” ronds attestent d’une ferme d’avant 1840. Eh oui, souvent comme on le verra plus loin, la forme des “oeils de boeuf” datent à coup sûr une ferme.
Et voici le Courtillet, du latin cortile “terrain clos”. C’est un joli ensemble architectural dont j’ai toutefois gommé les silos. Bien que ces silos me gênent moins que le bétonnage intensif que l’on fait dans nos villages, puisqu’ utile au paysan. Au point que j’ai arrêté de dessiner des villages car leurs abord sont tellement gâtés par mille constructions disparates jamais dans le style du village. Et qu’une maison soit démolie dans un village, elle sera aussitôt remplacée par une horreur moderne en béton.
...l’hiver s’est abattu sur le paysage, et, de la barrière, on ne voit plus rien. Seules quelques corneilles mettent un élément vivant de ce paysage désolé. En été, les toits sont foncés et le ciel clair, et en hiver, souvent, les toits sont blancs et le ciel sombre et je trouve cela magnifique. Moi, j’aime l’hiver, tout comme j’aime l’été. J’aime voir les saisons qui avancent tout au long de l’année.
“La Solitude” est un nom qui va tellement bien à cette immense ferme datant de 1797 pour la partie de gauche et 1824 pour la partie de droite. C’était la fin de l’été et souvent à cette saison, il y a des orages. Donc l’orage approchait et derrière moi, sous les nuages, le soleil perçait, éclairant la façade de la maison. Un moment rare que je guette. Les encadrements en molasse, proviennent d’une carrière située à 50 mètres de la ferme sur la gauche. Dans le trou laissé par l’extraction, il y a maintenant un jardin! La cave est creusée dans le banc de molasse. La barrière du balcon en croisillons est une répétition de ce qui se trouve à Versailles.
Voici la façade nord de ce navire. J’ai voulu attendre que le champs du premier plan soit labouré pour qu’elle porte encore mieux son nom de “Solitude”. Malgré les zones villas qui ont tendance à manger tout ce qui reste encore de notre petit territoire, cette ferme trône toujours toute seule en haut d’une colline et je m’en réjouis.
Cette jolie fermette est située dans une clairière non loin de Morges en direction de Genève au bord de l’autoroute. Juste après une zone industrielle et juste avant une autre... j’espère qu’elle restera encore longtemps ce petit îlot de verdure qui fait tant de bien à voir. Architecturalement, le toit à deux pans dénote une ferme “modeste”. En effet lorsque le constructeur avait un peu plus d’argent, il faisait un pan brisé sur le devant et ensuite quand il avait encore plus les moyens, il faisait des petits pans triangulaires sur les murs pignons qu’on appelle“croupe”.
Cette maison de Maître est une maison qui fait partie d’un domaine viticole. Dans le fond à droite on voit pointer un mur blanc entre les arbres, c’est la cave que l’on voit sur le dessin suivant.
Voilà donc la cave en question, à la petite table on y déguste le vin blanc vaudois du Domaine, et les moutons, eh bien ils passaient pas là, et j’ai trouvé joli de les dessiner. La façade aux volets verts à gauche, c’est la maison de l’image d’avant.
Une ferme dans la Vallée Sèche. Il faisait chaud et de grosses mouches me tournaient autour. L’orage n’était pas loin, c’était le bel été...
Cette maison de Maîtres se situe à l’entrée de la Vallée Sèche, une vallée où j’ai dessiné beaucoup de fermes. Il faut dire que c’est encore un endroit où bizarrement il est resté bon nombre de belles fermes isolées et toujours en activité.
Ce même ensemble vu du Nord cette fois, avec le lac Léman pour écrin et les Alpes de Savoie derrière, on était en juin et sur les sommets restait encore une peu de neige, mais ici, il faisait déjà chaud.
Un joli ensemble rural vu du sud avec le Jura derrière. C’était juste début mai et les feuilles venaient de sortir. Dans le ciel, quelque faucons crécerelles chassaient dans le soleil matinal, l’air était vif. Une journée pleine d’espoir s’ouvrait.
Isolée en pleine campagne, cette ferme toute simple avec son toit à deux pans sans réveillon ni croupe, mais avec de jolis encadrements en calcaire pour le rez et en molasse pour les étages supérieurs. C’est le plein été, les blés sont hauts et le pâturage jurassien que l’on voit au loin est en herbe.
La même ferme en hiver avec toujours ce moment des courtes journées d’hivers qui me plait particulièrement, quand le ciel nuageux devient plus foncé que la neige, lorsque le soir tombe. Et que serait l’hiver sans les corbeaux?
Vallée sèche. Une ferme au toit simple mais tellement belle, à noter la porcherie sur la droite, typique avec sa fenêtre en plein cintre encadrée de brique industrielle qui date forcément d’après 1865, début de la brique industrielle dans nos contrées.
Vallée sèche. Une fermette charmante prise de nouveau lorsque l’orage arrivait sur le Pied du Jura mais qu’il n’était pas encore en bas. Elle est de 1869. La porte de la remise a un trou à hirondelles ovale. Ces messagères de l’été arrivaient à toute allure et passaient par le trou pour entrer dans la grange.
Toujours dans la Vallée sèche, un remarquable ensemble rural tel qu’on peut le voir depuis la route. La ferme date d’avant 1800, ce qui veut dire que c’était la ferme d’un château des alentours. Coquelicots et bleuets, c’est le début de l’été...
Nous voici dans la cour de la même ferme, le toit dont les pans pignons descendent bas datent bien cette magnifique demeure. Le hangar sur la droite c’est la bâtisse en bois de l’image précédente.
Sur les hauts de Lonay, dominant des horreurs modernes à perte de vue, cette impressionnante maison bernoise typique, son plan est le contraire des maison vaudoises: le mur pignon est tourné vers le sud et les fenêtre de l’habitation se trouvent sur ce mur pignon. A noter l’encorbellement du toit et le balcon en bois typiques de l’architecture bernoise. Au premier plan, de la chicorée, c’est donc que l’été touche à sa fin.
Cette même maison bernoise vue face ouest à la fin de l’hiver. La vigne se prépare en silence pour la grande messe de septembre et dans l’arbre de gauche, j’ai mis quelques symboles bernois...
Voici la face sud, cette fois le printemps est bien installé. La maison basse du milieu est une orangerie... J’ai imaginé deux cantatrices y donnant un récital vers 1900. Je les ai  cachées dans mon dessin. A vous de les retrouver, mais ce n’est pas bien difficile car une cantatrice, ça ressemble à la Castafiore.
Aussi sur les hauts de Lonay, un ensemble de maisons de maîtres magnifique, j’ai mis les deux guérites de Morges mais tout le reste, l’amas d’horreurs se trouvant en contrebas de ce site, je l’ai noyé dans la brume tant cela était moche et me faisait mal au coeur. Je l’ai dessinée à la fin de l’hiver.
En dessus de la Vallée sèche, le village de Reverolle un joli village vaudois encore pas trop foutu en l’air par les nouvelles constructions. Tiens, au fait, pourquoi ce nom de Vallée sèche? Eh bien tout simplement parce qu’il n’y a pas de bistrots dans cette vallée...
Une ferme à Berolle, au pied du Jura. Un des propriétaires qui venait de l’Oberland a mis sur cette ferme typiquement vaudoise un balcon “à la bernoise”. Les oeils de boeuf en demi-lune me disent que cette ferme date d’après. il faudra que j’aille vérifier sur la clé de voûte de la grange, endroit où l’on trouve souvent une date.
Au Pied du Jura cette ferme rappelle déjà les chalets d’alpages. Le toit en tôle et les tavillons du mur pignon ouest, celui qui est exposé à la pluie, nous dit que l’on est déjà assez haut en altitude. A noter aussi le mur qui r’avance sur la gauche de la face comme on en voit souvent au Pied du Jura. En cas de pluie, on y était bien à l’abri sur le banc en bois.
La maison du Bailli, au Pied du Jura en montant le Mollendruz, c’est une maison typiquement bernoise avec son mur pignon tourné dans le sens inverse des maisons vaudoises. A noter que cette maison a servi de relais routier une fois le bailli parti.
Les Cultures Maraîchères comme on nomme ce joli ensemble de maisons situé au milieu d’une plaine tourbeuse propice à la culture de toutes sortes de légumes. A noter la vache du premier plan qui nous fait un clin d’oeil avec son derrière. Derrière, il y a le Jura et la montagne de Châtel qui fait une bosse typique. En moins 8000, des hommes vivaient dans une sorte de camps retranché au sommet de la bosse du milieu. On ignore encore pourquoi ils étaient allés se cacher là-haut.
et la suite? me demanderez-vous! la suite, j’y travaille et lorsque j’aurais de nouveaux dessins je les mettrais en ligne pour le plaisir des amoureux de l’habitat rural et le mien aussi.
Collection Merveilles de l’architecture romande Dessins et peintures Jean-Richard Monthoux 1145 Bière, Vaud, Suisse Téléphone 079 517 18 54 Email: jr.monthoux@sefanet.ch Tous droits réservés Reproduction interdite
Le diable...
Le fantôme
Perroy. Ici on est dans une architecture beaucoup plus riche puisque l’on est dans un village vigneron. Mais comme dans beaucoup de villages vaudois, on remarque que les maisons sont mitoyennes ce qui donne un charme tout particulier au rues. Mais c’était aussi un inconvénient en cas d’incendie car alors tout un quartier pouvait brûler.
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