LA GRANDE MARNIERE
Lorsque j'avais 10 ans, comme j'étais un enfant
doué en dessin, et aussi pour étrenner notre voiture
toute neuve couleur tilleul, mes parents nous avait
emmenés un dimanche, ma sœur et moi, voir le
musée d'Ornans dans le Jura français, à deux
heures de voiture de chez nous. Quelques temps
avant, maman m'avait acheté un fringant petit
costume " Yé-Yé " et à ma sœur un ensemble "
Vichy " à l'occasion du mariage de Daisy Rochat,
notre bien aimée professeur de violon.
Nous voici donc en ce dimanche matin ensoleillé
sur les petites routes de Franche-Comté avec nos
jolis "habits du dimanche". Il est utile ici de
préciser qu'à cette époque, on avait des habits de
la semaine et des habits du dimanche et il aurait
été incongru à quiconque de sortir le dimanche en
"habits de la semaine".
Le musée, ce serait pour cet après-midi, mais pour
l'heure, papa cherchait un coin accueillant pour
pique-niquer.
Il repère alors, sur la droite de la Départementale,
un petit chemin s'enfilant dans une forêt profonde
avec une clairière au loin. Clignotant à droite et
nous voici sur ce chemin de terre cahotant. Maman
dit: "non, arrête Willy, il y a de la boue!" mais lui,
n'écoutant que l'appel de la clairière et du pique-
nique qui attend dans le panier d'osier s'entête et
fonce.
La voiture tangue comme un bateau, montant sur
une motte de terre fraîche, retombant dans une
ornière profonde pour remonter sur une autre
motte. La clairière est en vue sous le tunnel de
branches épaisses ! Encore un petit effort, encore
quelques sursauts et on y est ! On serre tous les
fesses voyant la situation se dégrader de seconde
en seconde. Mais soudain, dans une ripée
magistrale, cette brave toto, dans un ultime soubresaut s'immobilise dans une ornière définitivement
plus profonde que les autres... Passé un premier temps de consternation, Papa, ne s'avouant pas
vaincu passe la première et mets les gaz à fond, ce qui a pour effet de nous planter encore plus.
Maman engueule papa qui vocifère et nous les gamins, on rigole silencieusement de cette aventure
imprévue. Papa, reprenant les choses en mains nous ordonne de sortir et de pousser. Nous voici donc
maman, ma sœur et moi avec nos souliers vernis glissant sur d'énormes mottes de terre luisante et
grasse gagnant avec peine l'arrière de la voiture.
"Attention! A trois tout le monde pousse!" Lance papa sur le ton d'un général de brigade par la vitre
de sa portière ouverte. " Un... deux... trois ! " Il mets les gaz à fond, les roues arrières tournant à
toute vitesse patinent dans cette mélasse noire, nous recrépissant d'une diarrhée de mottes de terre.
On retente le coup encore une fois ou deux, bientôt emmerdolés jusqu'aux yeux dans une horrible
odeur de gaz d'échappements. Papa alors, coupant le moteur, sort de son carrosse fumant, la queue
entre les jambes comme un chien battu dans un
silence pesant. Il est livide ! "On s'est envortoillé" dit-
il tout penaud aux trois figures noires qui le
regardent. Mais comme c'est sa faute et sous le regard
réprobateur de maman, il décide d'aller appeler de
l'aide.
Après un long moment, assis sur des tronc d'arbres, la
terre achevant de sécher sur nos visages et nos
habits, on le voit revenir accompagné... d'un paysan
et de son cheval harnaché de fortes chaînes. Ah! la
supériorité de cet antique canasson sur la dernière
prouesse de la technique automobile! En quelques
bons coups de reins, cette brave bête sort la carcasse
de l'ornière!
Alors, crottés de la tête aux pieds, on fait notre entrée
glorieuse dans le village tout proche suivi bientôt par
le paysan pas peu fier et sa bête magique.
Heureusement, en plein milieu de cette commune, sur
la place publique, se trouve une fontaine providentielle
qui nous permet de nous débarbouiller. Discrètement des fenêtres s'ouvrent tout autour et on
devinent des gens qui regardent, goguenards, ces petits suisses endimanchés essayer de se
désengluer dans le bassin.
Mais le comble des combles, on l'a appris après coup lorsque papa a demandé l'adresse du brave
homme qui nous avait si gentiment sorti de l'ornière en vue de le remercier par après.
Il s'agissait de monsieur Paul Boudry et le village s'appelait… NOIRHONTE! Cette aventure
rocambolesque fait partie des souvenirs "officiels" de Famille, ceux qu'on racontait dans les grandes
occasions, lorsque nous avions des invités, sous le nom de "Grande Marnière" et souvent à la fin
d'un repas d'anniversaire, un invité demandais à mon père, toujours bon prince et qui n'y voyait pas
d'humiliation : "Willy, raconte voir " La Grande Marnière!" Alors mon père, conteur né, narrait une
fois de plus cette épopée dont il était le héros déplorable.
LE GRILL NEESER
Willy, mon père, qui était imprimeur, avait fait un travail pour la fonderie Neeser de Morges. Et pour
marquer le coup, peut-être par réciprocité commerciale, il leur avait acheté un grill. Depuis
plusieurs semaines, il nous vantait abondamment les mérites de la Maison Neeser qui a ses dires
fabriquait - entre autres - des grills pour barbecue extraordinaires, dans un alliage spécial, ultra
léger, gardant la chaleur longtemps et bien-sûr très chers car la qualité se paie!
Nous voici donc un beau dimanche d'été avec le grill
tout neuf posé sur une table métallique blanche au
jardin et mon père, excité comme un gamin, qui
l'allume.
On était tous venu voir sa "merveille" rutilante argentée
qu'il avait chargé de charbon de bois jusqu'à la gueule.
Et dès qu'à la cuisine il avait assaisonné quelques
côtelettes, il sortait recharger de charbon frais. Une
vraie forge!
Et soudain, on entend mon père hurler des mots de
colère.
On va tous voir.
Et là, stupéfaction! le grill, tout tordu et méconnaissable
avait fondu sur lui-même et la table était constellée des
gouttelettes argentées suintant du monstre anéanti!
Papa était alors parti au galetas, chercher son vieux
grill qu'il avait un peu trop vite remisé.
Bien-sûr la semaine d'après, il avait demandé des comptes à la Fonderie Neeser qui s'était dépêchée
de lui redonner un autre grill du même modèle, mais... avec cette fois, le bon alliage, car il y avait eu
erreur dans notre prototype mirobolant. J'ai d'ailleurs toujours ce grill rectangulaire et bien pratique
40 ans après cette histoire, et chaque fois que je l'utilise je repense avec tendresse à cet épisode
touchant de mon enfance dorée.
L'ENTERREMENT DU CHAT
2002 Notre chat Pipou qu'on aimait tant, était un rôdeur
invétéré et souvent, par les beaux jours d'été, il restait quinze
jours loin, dans les champs à chasser la souris. Puis lorsque
la pluie venait, il revenait aussi, trempé, affolé, mais
affectueux. Et en cette fin d'été, cela faisait maintenant au
moins vingt jours qu'il était loin. On en était bien triste mais
on s'était dit que cette fois, c'était la bonne et qu'il avait été
mangé par le renard.
Or justement, un jour en rentrant du boulot le voisin me fait
signe de m'arrêter: là, dans le caniveau, au bord de la route, il
me montre un chat écrasé ensanglanté. C'est le pauvre Pipou!
sa tête est méconnaissable tant elle est plate mais je reconnais
bien les rayures de son dos et sa belle queue noire! Je l'embarque jusqu'à la maison dans un carton.
Tristesse des enfants qui n'osent même pas lui jeter un dernier regard.
Le samedi arrive et il faut aller enterrer cette pauvre bête. Accompagné de mes deux enfant, je vais à
l'orée de la forêt, dans un coin qu'il aimait tant. Le plus grand de mes garçons m'aide à creuser un
trou mais au moment d'y mettre le chat toujours dans son carton, personne ne veux m'accompagner.
Je m'exécute donc tout seul et recouvre le carton de terre. Le petit François avait préparé une
modeste croix marquée "Pipou" qu'il plante en terre à l'endroit de la dépouille. Le vent souffle, le
ciel est mauvais, il va bientôt pleuvoir... on retient tous une larme...
Le même soir, on écoute la pluie et le vent pleurer en pensant à notre pauvre Pipou que l'on ne
reverra jamais, là-bas dans son misérable carton au pied de la grande forêt...
Quand soudain... ploff... le bruit d'un animal rentrant par la fenêtre et sautant sur le plancher... des
miaulements attendrissants... on ne peux y croire! est-ce un revenant? mais non, c'est notre Pipou,
trempé jusqu'aux os mais ronronnant à s'en faire péter la glotte!
Mais alors? Alors? Stupeur! On a enterré un autre chat que Pipou! A qui pouvait bien être le chat
que l'on a enterré? On ne l'a jamais su!
LE CINEMA LUNA
Il y avait, près des Casernes de Bière, un Cinéma, destiné en premier lieu à distraire les trouffions en
sortie. J'y mets majuscule tant cet endroit était sacré pour nous, enfants. C'était souvent les
dimanches après-midi pluvieux que nos parents nous y envoyaient. L'accès à ce temple passait par
un étroit corridor donnant directement sur une ruelle. On arrivait à la caisse où il fallait que l'on
donne les précieux deux francs que nos parents nous avaient glissé dans la poche en échange du non
moins précieux billet de carton vert ou rose qui nous permettait d'entrer. La caissière qui était aussi
la patronne était aussi l'ouvreuse à la lampe de poche autant que la vendeuse de glaces en bâtons de
l'entracte.
Alors munis de notre billet on entrait dans une immense salle aux confortables sièges basculants
couleur bordeaux qui embaumaient le velours. On se calait alors dans un fauteuil libre en
dérangeant parfois des jeunes déjà assis qui devaient se lever pour nous laisser passer.
J'appréhendais ce moment où - si arrivé trop tard - toute la salle derrière nous, nous voyait arriver et
lançait parfois un commentaire ironique et imbécile sur le nouvel arrivant qui, s'il m'était adressé,
me terrorisait. J'en ai peut-être gardé une sorte de crainte de la société et un mépris certain pour la
bêtise d'une foule réunie.
Enfin assis, on parlait à basse voix à son copain de voisin bercé par la musique toujours pareille qui
venait de derrière le rideau: "Apache" ou "FBI" des Shadows. Ils devaient n'avoir qu'un seul disque
car je ne me souviens pas avoir entendu autre chose. Aujourd'hui encore, quand j'entends les
premières notes d'Apache, je me revois, assis dans ces fauteuils confortables à l'odeur de velours.
Puis après quelques réclames, le film commençait. C'était souvent une histoire de cow-boy et
d'indiens chevauchants parmi d'immenses cactus. Pris par le suspens, on mangeait alors le ticket
d'entrée si on n'avait pas eu le moyen de s'acheter un des premiers chiclets Hollywood qui sortaient
à ce moment là. Et soudain, en plein milieu de l'action, brisant la magie, l'entr'acte tombait comme
un couperet. Il était annoncé par une réclame montrant un attirant paquet de cigarette et disant
"Entr'acte, le moment de fumer une bonne Laurence!" Combien cette publicité a-t-elle
malheureusement convaincu de jeunes à griller leur première cigarette? Puisque les adultes, ceux
qui savaient, leur disait que le moment était venu de fumer et que c'était bon.
On sortait alors un peu groggy devant la vitrine du ciné. Là se trouvait en grand l'affiche du film et
toute une série de photos en reprenant les moments forts. On passaient en revue les scènes déjà vues
et tremblait devant celle à venir. Comme beaucoup de jeunes étaient rassemblés ici cet endroit était
parfois le lieu de confrontations. Il me souvient d'un de ces moments sanglants qui m'avait beaucoup
impressionné. Des "grands" s'étaient battus. Le jeune Philippe Reichenbach avait reçu un coup de
poing par un autre considéré comme voyou. Alors son grand frère Gilbert (qui vient de mourir en
nov 2005) avait à son tour donné un coup de poing dans la figure du voyou. Je fus fort impressionné
à la vue de son poing ensanglanté et du nez en sang de l'autre. Et pourtant on venait sans doute de
voir une scène dantesque de bagarre au saloon. Mais là, c'était vrai et je ne peux manquer de me
rappeler cette scène lorsque je revoir le "grand" Reichenbach, aujourd'hui pacifiste comme tout et
qui fait. de la calligraphie.
L'entr'acte fini, glaces avalées pour les petits et cigarettes consumées pour les grands, on revenait
s'asseoir docilement comme des vaches qui regagnent l'écurie. Après quelques crachotements et des
signes cabalistiques chinois sur l'écran dus au changement de bobine, on replongeait dans les
grandes plaines de l'Ouest. On allait bien savoir pour finir si le grand Manitou allait avoir gain de
cause sur ces cow-boys sans scrupules! Et si on avait parié juste à l'entracte sur le déroulement de
l'action. Mais bientôt un énorme mot "FIN" mettait un terme au suspense.
Nous rentrions alors, dans la nuit qui tombait sous l'allée des marronniers, la tête pleine de
nouveaux souvenirs et souvent douloureuse en ce qui me concerne car le cinéma - je ne sais pour
quel obscur motif - m'a toujours fait mal à la tête. Vers la fin, mon cinéma Luna est devenu le cinéma
"Lido" un autre nom typique de cinéma aussi original que Tobby ou Médor pour un chien.
LE CONCOURS DE SKI
Petit garçon, même si je grimpais beaucoup aux arbres, je n'avais pas du tout l'esprit sportif. Or un
jour d'hiver de ma treizième année, un concours de ski interclasses fut organisé dans le cadre de
l'école. Cette torture se passait aux "Fontaines", une descente qui fait déjà frémir en été tant elle est
raide! On est en haut de la piste et des champions s'élancent négociant tous les virages de manière
magistrale. Puis c'est mon tour. La mort dans l'âme, je me lance à l'eau avec ces imbéciles planches
trop lourdes fixées à mes jambes chancelantes. Un virage, deux, trois, la vitesse augmente
dangereusement et c'est le crash! Je fonce tout droit la tête la première dans une énorme "gonfle",
nom que l'on donne aux congères chez nous. Je me relève pitoyable, blanc de la tête aux pied,
devinant des rires moqueurs dans mon dos.
Puis vient la remise des Prix et sa longue énumération. Un maître tonitrue: "Premier: Bernard
Liardet, une paire de skis Authier Vampire... Deuxième: Pierre-Alain Rochat, une combinaison de
ski... Vingtième, Jean-Michel Theintz, un magnifique sac de montagne... et enfin... Cinquante
septième et dernier: Jean-Richard Monthoux (moi), une boîte de crayons de couleur! Les yeux
brillants, je m'avance prendre une magnifique boîte de Caran-d'Ache avec Guillaume Tell dessus,
celle dont je rêvais depuis longtemps! Le plus beau cadeau que l'on pouvait me faire, moi qui était
fou de dessin.
Cette aventure ne m'a sans doute pas motivé à devenir un "gagneur" par la suite, vu que tout autre
rang que celui de dernier m'aurait apporté un prix "utile" dont je n'aurais su que faire alors que là,
avec ma dernière place j'avais eu un trésor inestimable! "Les derniers seront les premiers!" avait dit
je ne sais plus qui…
Quelques photos de famille
qu’il faudra que je légende et que je mette en page...
quand j’aurais le temps
Ma maman, mon papa, ma soeur et moi vers 1980.
Les pic-niques dans le Jura
étaient une tradition dominicale.
Moi, ma maman, madame Piguet
et mon papa. Je porte déjà toute
la tristesse du monde en moi...
Pourquoi donc ais-je gardé toute
ma vie cette mélancolie
profonde? Et d’ailleurs d’où me
vient-il ce vague-à-l’âme que
l’on retrouve dans cette photo
récente?
Ma soeur Sonia jeune adulte ou vieille adolescente.
Ma soeur Sonia à droite, partant pour un séjour en Allemagne.
Willy Monthoux, mon père. Un être spirituel, truculent,
un peu inatteignable mais un homme que j’aimais beaucoup.
Geneviève ma maman, ma grand-mère, Marion soeur
de ma mère, Samuel leur frère et devant Gottfried Jaggi,
leur père et donc mon grand-père maternel.
Willy Monthoux devant son imprimerie avec Henri Bugnoux
et André Cloux.
Willy Monthoux enfant et sa maman devant leur maison du Ruty
avec la Turicum, une des nombreuses voitures qu’ils ont eues,
mon grand-père Emile étant un fou de ces engins pétaradants et puants.
Willy Monthoux mon père en discussion avec André Eyenberger son cousin.
Ma soeur et moi devant le pavillon du jardin.
Mes deux grand-mère de la Pièce, Thérèse et Marguerite.
Le magasin Simon, devenu Ennenberger
lorsque j’étais enfant.
J’en parlerais dans une autre chronique
consacrées aux magasins
de mon enfance.
Lui, c’est l’oncle Albert, oncle de mon père
Willy. Il avait fait des études d’archéologie,
était allé faire des fouilles à Ponpeï.
Et j’ai toujours chez moi quelques pièces qu’il
avait ramené. C’était un homme très mystique
qui avait fondé une religion et édité des
fascicule routes qui se nommaient “les sept
trompettes que nous lisions dans le galetas
lorsque j’étais enfant. On avaient aussi de lui
un objet un peu curieux et un peu tabou, son
urinoir... et aussi sa casquette de Bellettrien
lorsqu’il faisait ses études à Lausanne.
Ma Confirmation au printemps 1966, Le Pasteur Piguet, Pierre-André Morier,
Jean-Pierre Cloux, Jean-Richard Monthoux (moi), Yves Jotterand, et Ernest Teuscher.
Emile Monthoux mon grand-père, rentier, qui avait la première voiture une village.
Avec sa première femme Sonia Monthoux, une demoiselle Schuepp, fille du pasteur de Dielsdorf.
Willy Monthoux, mon père et sa soeur Misette dans le jardin, qui est toujours
mon jardin
Thérèse Monthoux, la seconde épouse d’Emile mon
grand-père, sa femme Sonia étant morte de fiève
puerpérale lorsque Willy était encore enfant. Cette
Thérèse était en même temps ma grand-mère mais aussi
ma grand’tante puisqu’elle était la soeur de Marguerite,
la maman de ma mère. Lorsque j’étais enfant j’adorais
cette grand-mère qui m’enseignait que la terre était plate
“mais bien-sûr mon petit, sans cela quand on va au bord,
on tomberait” “mais oui mémé que je lui répondais pour
ne pas la vexer.
Encore un pic-nique dans le jura avec monsieur
Fazan, intendant des casernes, Fazan, ma mère,
moi Jean-Richard Monthoux, ma soeur, mon père
Willy Monthoux. Je mets les noms des gens même
s’il s’agit de moi et de mes parents car il n’y a
rien de plus con que de retrouver, comme cela
m’est arrivé des albums entiers de photos de mes
ancêtres avec comme unique indication sous
les photos: “papa” “maman” “tonton”...
et oui, 100 ans après, comment savoir qui est
ce “papa” dont on parles?